1er novembre 2025 : la Toussaint tombe un samedi, les parents perdent un jour férié

page de calendrier du samedi 1er novembre 2025

Cette année, le 1er novembre, jour de la Toussaint, tombe un samedi. Une coïncidence de calendrier qui fait grincer des dents de nombreux Français, et tout particulièrement les parents. Pas de week-end prolongé, pas de jour de repos supplémentaire en plein cœur de l’automne… le calendrier 2025 n’est pas tendre avec les salariés ni avec les familles.

Un jour férié “perdu” pour une majorité de Français

Le 1er novembre marque traditionnellement le premier grand jour férié de l’année scolaire, juste après la rentrée et avant les fêtes de fin d’année. Beaucoup l’attendent comme une pause bienvenue entre la reprise du travail et la période hivernale.
Mais cette année, la Toussaint tombe un samedi, un jour déjà non travaillé pour une grande partie des salariés du secteur tertiaire, de l’administration et du commerce. En pratique, le jour férié ne sera pas “récupéré” ni déplacé, contrairement à certains pays européens qui ajustent parfois leur calendrier pour préserver les jours chômés.

Par conséquent, des millions de Français ont le sentiment de perdre un jour férié. Pour beaucoup, ce 1er novembre ne changera rien à leur emploi du temps. Seuls les salariés travaillant habituellement le samedi (dans la santé, la restauration, le commerce ou les transports) pourront bénéficier d’un vrai jour chômé.

Cette situation suscite chaque fois les mêmes réactions : “Quand un jour férié tombe un week-end, on a l’impression d’être lésé”, confie Aurélie, employée dans une PME parisienne. “On ne peut pas faire de pont, ni profiter d’un week-end rallongé. C’est assez frustrant.”



Une déception en plein cœur des vacances de la Toussaint

Pour les familles avec enfants, le calendrier est encore moins favorable. En 2025, les vacances de la Toussaint s’étendront du samedi 18 octobre au lundi 3 novembre pour l’ensemble des zones scolaires (A, B et C). Le jour férié du 1er novembre se retrouvera donc en plein milieu des congés, sans incidence réelle sur le rythme des élèves.

De nombreux parents, en revanche, doivent continuer à travailler pendant cette période. “On aurait aimé que le jour férié tombe en semaine, pour souffler un peu”, explique Sébastien, père de deux enfants à Lyon. “Là, on doit jongler avec les gardes, les grands-parents, les centres de loisirs… Et le jour férié du samedi ne change rien à nos contraintes.”

Les structures d’accueil, déjà très sollicitées, anticipent d’ailleurs un taux de fréquentation élevé. Les centres de loisirs municipaux ou associatifs deviennent le recours principal pour les familles n’ayant pas la possibilité de poser des congés.

Les élèves, eux, ne perdent rien… ou presque

Pour les élèves, le fait que la Toussaint tombe un samedi n’a quasiment aucune incidence car à cette date, ils seront encore en vacances scolaires.
En 2025, les vacances d’automne s’étendent du samedi 18 octobre au lundi 3 novembre inclus. Cela signifie que le 1er novembre se situe en plein milieu de la période de congés.

Concrètement, les écoliers, collégiens et lycéens n’auraient pas eu cours ce jour-là, même si la Toussaint tombait en semaine. Le jour férié ne modifie donc ni la durée des vacances, ni le calendrier scolaire.

En revanche, pour les étudiants ou les lycéens internes, la situation est un peu différente. Un 1er novembre en milieu de semaine aurait pu permettre un retour prolongé en famille ou un moment de repos entre deux semaines de cours.
Dans l’enseignement supérieur, où les vacances d’automne ne sont pas systématiques, ce jour férié aurait parfois offert une coupure bienvenue. Mais pour la majorité des élèves, le calendrier reste neutre il n’y aura pas de perte réelle, pas de changement notable.

Les enseignants, eux, ne subissent aucune conséquence non plus, le jour férié étant inclus dans la période des congés, il n’entraîne ni suppression de cours, ni modification d’emploi du temps. En bref, si les salariés et parents perdent un jour férié, les élèves, eux, ne voient pas la différence.

Un léger répit grâce à Halloween

Seul petit lot de consolation : le calendrier 2025 accorde une continuité plutôt plaisante entre Halloween et la Toussaint. La soirée du vendredi 31 octobre précède directement le jour férié, offrant une transition festive bienvenue.
Les enfants pourront ainsi profiter pleinement de leur nuit de citrouilles et de friandises sans craindre le réveil du lendemain. Les parents, eux, disposeront d’un samedi plus calme, propice à un peu de repos, voire à une visite au cimetière pour honorer leurs proches disparus, comme le veut la tradition.

Cette coïncidence entre Halloween et la Toussaint crée une ambiance particulière dans les foyers. D’un côté, la fête païenne aux accents anglo-saxons et, de l’autre, la célébration religieuse de la mémoire des saints et des défunts. Une juxtaposition symbolique, reflet d’une société où la tradition familiale et la culture populaire se côtoient désormais chaque année à la même période.

Quand les jours fériés tombent mal : un phénomène récurrent

Le cas du 1er novembre 2025 n’est pas isolé. Chaque année, plusieurs jours fériés tombent un week-end, provoquant la même frustration. En France, il n’existe aucun mécanisme de “report” automatique d’un jour férié tombant un samedi ou un dimanche. C’est une différence notable avec certains pays européens, comme le Royaume-Uni ou l’Espagne, où le jour chômé peut être déplacé au lundi suivant.

En 2025, c’est également le cas du 8 mai (fête de la Victoire 1945), qui tombera un jeudi, et du 15 août (Assomption), un vendredi, des dates bien plus avantageuses pour les ponts estivaux. Le hasard du calendrier fait donc des gagnants et des perdants chaque année.

Les syndicats réclament depuis longtemps une réflexion sur la répartition des jours fériés, afin d’éviter ces “années creuses” où plusieurs tombent un week-end. Mais aucune réforme n’a jamais abouti car le sujet reste politiquement sensible, entre enjeux économiques et attachement aux traditions religieuses.

Le reste de l’année plus favorable

Heureusement, le calendrier 2025-2026 réserve ensuite quelques opportunités de repos mieux placées. Le 11 novembre 2025, jour de l’Armistice, tombera un mardi, ouvrant la voie à un pont en posant le lundi 10.
Noël et le Nouvel An, eux, tomberont respectivement un jeudi et un mercredi, permettant de construire un long week-end en fin d’année pour ceux qui poseront quelques jours de congés.

Le lundi de Pâques 2026 (6 avril) et le jeudi de l’Ascension (14 mai) offriront également de belles occasions de coupure au printemps. Une compensation bienvenue après un automne un peu morne.

Une Toussaint sans repos, mais pas sans sens

Si le 1er novembre 2025 ne permet pas un long week-end, il reste un moment fort du calendrier français. Au-delà du simple jour férié, la Toussaint conserve une valeur symbolique et spirituelle importante.
Dans de nombreuses familles, on en profite pour se recueillir sur les tombes, fleurir les cimetières de chrysanthèmes et transmettre aux enfants la mémoire de leurs ancêtres.

“C’est l’occasion de ralentir, de se retrouver, même sans long week-end”, rappelle Christine, retraitée originaire de Rennes. “La Toussaint, c’est d’abord un temps de recueillement.”

Cette année encore, malgré l’absence de pont, les fleuristes, les marbriers et les transporteurs anticipent une activité soutenue à l’approche de la date. Les ventes de fleurs devraient dépasser les 20 millions de pots de chrysanthèmes, un chiffre qui reste stable d’année en année.

En somme, le 1er novembre 2025 ne sera pas un week-end de repos prolongé, mais il restera un repère immuable du calendrier français, entre mémoire et traditions.
Et si beaucoup y voient un jour férié “perdu”, d’autres rappellent qu’il reste un temps privilégié pour honorer nos proches et marquer une pause bienvenue en cette fin d’année.